- tempe
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• 1530; temple 1080 m.; lat. pop. °tempula, class. tempora, plur. de tempus♦ Région latérale de la tête, entre le coin de l'œil et le haut de l'oreille, correspondant à la fosse temporale du crâne. Le méplat des tempes. Il « lui avait expliqué par gestes — en se vissant l'index dans la tempe — que l'homme était fou » (H. Calet). Des tempes grisonnantes. tempe 2. tempe [ tɑ̃p ] n. f.• 1812; autre sens 1281; p.-ê. de templum, au sens de « traverse »♦ Techn. Morceau de bois au moyen duquel le boucher tient ouvert le ventre d'un animal.tempen. f. Région de la tête, entre l'oeil et le haut de l'oreille.I.⇒TEMPE1, subst. fém.ANAT. ou cour., le plus souvent au plur. [Chez l'homme] Partie latérale de la tête, comprise entre les bords extérieurs de l'œil et du front, la partie antérieure de l'oreille et le haut de la joue. Les tempes chauffées par la griserie du jeu (ZOLA, Argent, 1891, p. 14). Il ramenait une grosse mèche de cheveux plats, d'une tempe à l'autre, pour abriter sa précoce calvitie (GIDE, Si le grain, 1924, p. 537).SYNT. Tempe gauche, droite; tempes grises, grisonnantes; tempes creusées; tempes battantes, bourdonnantes, moites, mouillées de sueur, serrées; blessure à la tempe; os de la tempe; cheveux collés aux/sur les tempes; sang qui bat les tempes; sueur qui mouille les tempes, qui perle aux tempes; tempes qui se gonflent; (se) frotter les tempes avec du vinaigre; (se) rafraîchir les tempes; se prendre, serrer les tempes dans/entre les mains; recevoir un coup sur la tempe; appuyer le canon d'une arme sur la tempe de qqn.— P. anal. [Chez certains animaux, et en partic. chez les insectes] Région latérale de la tête comprise entre l'œil et le cou. Il tenait à la main une petite éponge imbibée de vinaigre aromatique; il en frotta les naseaux et les tempes des chevaux, couverts de sueur et d'écume (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 700).Prononc. et Orth.:[
]. Homon. et homogr. tempe2. Ac. 1694: temple ou tempe; 1718, 1740: temple ,,disent tempe``; dep. 1878: tempe. LITTRÉ: ,,on a dit longtemps temple``. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 temple masc. (Roland, éd. J. Bédier, 2102); ca 1170 id. fém. (CHRÉTIEN DE TROYES, Erec, éd. M. Roques, 4028), forme encore en vedette ds Ac. 1740; Trév. 1771 note ,,ne se dit plus``; 1530 tempes ([JEAN BOUCHET] Triomphe de la noble dame, fol. 95 ds LA CURNE); 1549 id. (EST.); 2. 1845 entomol. (BESCH.). Temple est issu du lat. vulg. temp(u)la, altér. de tempora, acc. plur., empl. comme fém. sing., du subst. neutre tempus, -oris « tempe »; cf. le lat. médiév. templa (IX-Xe s. Antidotaire de Glasgow, p. 120 et 141 d'apr. A. THOMAS ds Arch. Lat. Med. Aev., 1929-30, p. 160). Fréq. abs. littér.:1 196. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 707, b) 2 040; XXe s.: a) 2 452, b) 1 914.
II.⇒TEMPE2, subst. fém.A. — TISS. Ensemble constitué de deux réglettes placées de chaque côté d'un métier à tisser, servant à maintenir le tissu tendu dans le sens de la largeur. (Dict. XIXe et XXe s.).B. — BOUCH. Morceau de bois servant à maintenir ouvert le ventre d'un animal (Dict. XIXe et XXe s.).Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr. tempe1. ROB. 1985: ,,on trouve aussi la forme templet``. Étymol. et Hist. 1. 1281 temple fém. « instrument pour tenir l'étoffe sur le métier » (ds FAGNIEZ t. 1, p. 293), rare av. 1752 (Trév.), 1765 (Encyclop. t. 16, p. 88 a); 2. 1812 tempe bouch. (MOZIN-BIBER). Empr. au lat. templum terme de charpent. « traverse, solive placée sur les chevrons » (Vitruve, 4, 2; 4, 7; Lucrèce, 2, 28; cf. VIIIe s. Paul Diacre [Festus] 501, 1; « tignum quod in aedificio transversum ponitur »). D'apr. ERN.-MEILLET, ce sens peut être issu, p. anal., soit des lignes transversales tracées par l'augure dans le templum, soit de la figure que constituent les poutres entrecroisées qui déterminent une sorte de templum, v. temple.
1. tempe [tɑ̃p] n. f.ÉTYM. 1530, généralisé au XVIIe; temple, 1080, Chanson de Roland; d'un lat. pop. tempula, altér. de tempora, plur. de tempus.❖♦ Région latérale de la tête entre le coin de l'œil et le haut de l'oreille, correspondant à la fosse temporale du crâne. || La tempe droite, gauche. || D'une tempe à l'autre. || Le méplat des tempes. || Veines visibles sous la peau mince des tempes (→ Incarnat, cit. 5; et aussi réseau, cit. 4). || Yeux qui remontent vers les tempes (→ Bouffissure, cit. 1). || Boucles, cheveux ramenés sur les tempes (→ Coque, cit. 7; rouflaquette, cit. 2). || Tempes découvertes (→ Natter, cit. 1). || Tempes grisonnantes (cit.), qui s'argentent (cit. 4). — Battement du sang (de l'artère temporale) contre les tempes (→ Peur, cit. 21). || Avoir les tempes serrées (→ Anneau, cit. 1), impression produite par la migraine. || Se baigner les tempes avec du vinaigre (→ Étendre, cit. 52).0 (…) du bout des doigts, je touchai Marcellin à la tempe. Les cheveux étaient humides, et, sous mes doigts, la tempe battait.H. Bosco, Un rameau de la nuit, p. 228.❖HOM. 2. Tempe.————————2. tempe [tɑ̃p] n. f.ÉTYM. 1765, Encyclopédie; temple, n. f., 1281; probablt de templum, au sens de « traverse ».❖♦ Technique.1 Partie du métier à tisser, sorte de règle articulée.♦ On trouve aussi la forme templet [tɑ̃plɛ] n. m. (1765).2 (1812). Morceau de bois au moyen duquel le boucher tient ouvert le ventre d'un animal.❖HOM. 1. Tempe.
Encyclopédie Universelle. 2012.